Convention étudiante pour le climat : c’est parti !

vendredi 6 mars 2020

La Convention étudiante pour le climat démarre ce vendredi 6 mars à 18h avec une conférence de Majdouline Sbai, ancienne élève de Sciences Po Lille, sociologue et responsable politique. Nous reproduisons ici le discours de présentation d’Annie Rauwel, référente du Pacte pour la transition au sein d’Ensemble pour le climat dans les Hauts-de-France.

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Vous avez sans doute entendu que nous avons franchi hier, le 5 mars, le jour du dépassement : la France a émis en 65 jours autant de gaz à effet de serre qu’elle pourrait en émettre en 365 si elle respectait son objectif de neutralité pour 2050. A partir d’aujourd’hui, la France emprunte donc sur le bien-être des générations futures pour assurer son train de vie jusqu’à la fin de l’année. Ce n’est pas pour rien que l’urgence climatique a été déclarée sur l’ensemble du territoire européen, au niveau national comme sur la commune de Lille : des décisions politiques doivent être prises, et les candidats qui se présenteront à nos suffrages dimanche prochain doivent être à la hauteur des défis qui nous attendent. En se réunissant aujourd’hui et ce week-end à Sciences Po, les jeunes nous font prendre conscience, à nous les moins jeunes, de l’ampleur de ce scandale : il est de notre devoir d’écouter avec attention ce qu’ils ont à nous dire.

Notre collectif Ensemble pour le Climat est né en septembre 2018 après la démission de Nicolas Hulot et dans le sentiment d’une urgence à se mobiliser avant qu’il ne soit trop tard. Il a été organisateur ou partie prenante de 6 marches pour le climat. Ce sera encore le cas pour la 7e marche que nous avons souhaité co-organiser avec les jeunes de Youth for Climate Lille : ce sera vendredi prochain, le 13 mars, à partir de 15 heures sur la Grand Place de Lille. C’est à chaque fois une belle démonstration de notre détermination, mais ça ne suffit pas. Il nous faut inventer d’autres formes de mobilisations pour faire bouger les choses.
Dans les marches, qu’est-ce qu’on demande : du bio dans les cantines, de protéger la biodiversité, plus d’énergie verte, etc… On aspire aussi à plus de démocratie participative. Le pacte pour la Transition est là pour ça ! Pour Arlette Lacroix, la coordinatrice du Pacte, l’objectif c’est de « réunir autour d’une même table les habitants, les associations locales et les élus qui souhaitent faire avancer leur territoire vers un modèle plus respectueux de la nature et plus juste. »
60 organisations ont élaboré 32 mesures de manière collaborative avec des experts et des citoyens selon 3 grands principes : la sensibilisation et la formation à la transition, la co-construction des politiques locales, l’intégration des impacts à long terme et de l’urgence climatique et sociale. Ces mesures sont concrètes et applicables directement pour construire des communes plus écologiques, solidaires et démocratiques.

Comment ça marche ? Il faut créer ou rejoindre un collectif local dans sa commune. Il suffit de cliquer sur la carte du site pacte-transition.org . Des milliers d’habitants se sont déjà engagés dans plus de 2400 collectifs !
Après avoir étudié les mesures, La liste candidate aux élections municipales et le collectif d’habitants signent un Pacte qui est répertorié au niveau national. Il s’agit bien d’un engagement mutuel entre la liste candidate et le collectif. Une fois élue, l’équipe municipale met en œuvre les mesures en respectant le principe de co-construction des politiques de transition ; et les représentants de la société civile (associations, collectifs, citoyens, résidents) accompagnent la municipalité, voire s’investissent directement dans leur mise en œuvre. Pour accompagner les collectifs, le Pacte met à disposition des ressources, des affiches, des webinaires, des exemples d’articles et de conférences de presse, des pages facebook (Pacte pour la Transition, Collectifs locaux), etc.
Sur la Métropole, un collectif Pacte MEL a été créé, en soutien aux collectifs locaux, qui a déjà récolté bon nombre d’engagements qui seront soumis à votre jugement au cours de ce week-end.

Ces élections municipales sont une occasion d’échanger à ne pas laisser passer sur ce que nous, citoyens, associations, élus, souhaitons pour notre avenir. On s’est dit : C’est maintenant...ou ...dans 6 ans ! Mais dans 6 ans, Il sera trop tard !! Donc, c’est bien « maintenant ou… jamais ! »
On pourrait penser qu’à 8 jours des élections, il est trop tard pour s’inscrire à un collectif… Bien sûr que Non. Parce que primo, (même si on n’a pas trop ou pas de temps à y consacrer), nous montrons ce faisant aux candidats qu’un nombre de plus en plus important de citoyens veut soutenir la transition. Secundo, jusqu’au dernier jour de la campagne, il y aura des signatures à faire remonter et tertio, les collectifs ne s’arrêteront pas aux élections. Je pense qu’avec le Pacte pour la Transition, on est en train d’inventer une autre façon de faire de la politique. Les gens en ont assez des partis politiques qui s’opposent systématiquement. En fait, on a surtout besoin de collaborer, de co-opérer, pour relever le défi climatique et social.

Votre contribution au débat citoyen au cours de ces élections est donc très importante. Ce week-end, vous avez réellement l’opportunité de faire basculer ces élections et de permettre la mise en œuvre effective de la transition écologique et solidaire sur la Métropole. Je voudrais terminer par une citation de l’anthropologue Margaret Mead [1901-1978] : « Ne doutez jamais qu’un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, c’est toujours comme cela que ça s’est passé ».

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